Du livre synodal d’Esztergom: aux traces de nouvelles sources, de nouvelles rédactions et de suppléments

Études préliminaires pour une dissertation

  • Szilvia Somogyi MTA - ELTE - PPKE Ókortudományi Kutatócsoport

Résumé

Le vestige principal de l’activité concilaire en Hongrie à la fin des temps médiévaux est le texte latin que la recherche connaît sous le nom du livre synodal d’Esztergom. Jusqu’à aujourd’hui, trois rédactions importantes sont connues (1382, 1450, 1493) de cette source qui renferme les résolutions conciliaires du diocèse d’Esztergom. La source majeure d’une partie du texte est la publication par Nanker, évêque de Cracovie (1320), des résolutions conciliaires polonais. Notre étude est une récapitulation des enseignements produits par la transcription préliminaire d’une version jusqu’ici peu étudiée du texte. A l’occasion de l’analyse de la version que renferme le codex de Brassó (1390/XVmed), je suis arrivée á la conclusion que la source cracovienne mentionnée n’est pas la première formulation des résolutions conciliaires reprises par le texte d’Esztergom. La partie consacrée aux sacrements et à leur conservation se retrouve, par exemple, dans les résolutions publiées par 5 diocèses différents. La première formulation des résolutions remonte à la fin du 13e siècle, plus exactement à la rédaction préparée par Wilhelmus Durandus (juriste canonique de renom) pour le diocèse de Mende, en 1292–1293. La première partie du livre conciliaire de Durandus a pris une vie autonome: en forme abrégée, elle est devenue la source des résolutions conciliaires de diocèses variés. Les cinq documents identifiés sont les suivants: Mende 1292–1293 (Wilhelmus Durandus püspök), Novara 1298 (l’évêque Papiniano Della Rovere), Pavie 1338 (l’évêque Giovanni [IV.] Fulsoni), Cracovie 1320 (l’évêque Nanker), Esztergom 1382 (l’archévêque Demeter). Le livre synodal que renferme le codex de Brassó fournit également d’autre nouveautés à la recherche. D’un côté, c’est une rédaction quasi inconnue des résolutions conciliaires d’Esztergom, de l’autre, on y trouve un important corpus textuel supplémentaire, de 10-15 mille caractères environ.

Publiée
2019-11-05
Rubrique
Tanulmányok